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EL SALVADOR : 17 DECEMBRE - 28 DECEMBRE 2013

Après notre court passage au Honduras, nous prenons une navette pour San Salvador. Plusieurs passages de frontières plus tard (sortir du Honduras, entrer au Guatemala, sortir du Guatemala, entrer au Salvador ...) nous nous arrêtons enfin à San Salvador. Nous étions probablement censés être déposés directement à l'auberge, mais le conducteur a passé la moitié du trajet au téléphone avant d'appuyer un grand coup sur le champignon (on suppose qu'il y a eu un changement dans le programme), pour nous déposer avec nos sacs au beau milieu d'une station service en nous disant qu'on devait prendre un taxi. Mais, des taxis, ici, il n'y en a pas beaucoup entre deux pompes à essence ! Finalement quelqu'un appelle pour nous un "taxi" (ou plutôt un ami avec une voiture qui souhaite gagner quelques dollars...) et nous arrivons à l'auberge. Le quartier nous laisse perplexes. Nous avions vu beaucoup de fast-foods aux Etats-Unis, mais là... trois Burger King à 50 mètres les uns des autres, pareil pour Pizza Hut, Mister Donuts, ou KFC ! Inutile d'ailleurs de chercher d'autres restaurants, il n'y en a pas. Bon vous l'avez compris, pour le charme et l'authenticité, nous ne sommes pas au bon endroit. La responsable de l'auberge nous affirme pourtant que c'est un point central pour visiter tout le pays facilement. Bonne nouvelle, nous restons donc quelques jours à la capitale, c'est parfait, nous prendrons le bus !

Nous suivons donc les précieux conseils de Lena, la responsable de l'auberge, pour nous rendre à la Puerta del Diablo en bus. Nous attrapons notre bus pour le centre de San Salvador, et arrive le moment de prendre un deuxième bus. Nous sommes au beau milieu d'un énorme marché, tout le monde crie, tout le monde pousse, tout le monde aussi se demande bien ce que deux touristes européens peuvent faire ici. Bref, nous nous frayons un passage entre les fruits et les vêtements, et demandons notre route (merci les cours d'espagnol !). Après avoir entendu au moins 5 avis différents sans jamais trouver le bus, un homme décide de nous accompagner et nous montons enfin à bord. Encore une fois, il nous a fallu demander aux passagers pour savoir ou nous devions nous arrêter, car il n'y a pas vraiment d'arrêts de bus, c'est selon la demande et le bon-vouloir du conducteur. Arrivés à la Puerta del Diablo, nous montons donc jusqu'au point de vue. Le vent se lève, il faut s'accrocher ! D'en haut, nous avons une très belle vue sur les villes alentours, et d'un côté sur le lac Ilopango, de l'autre sur le Pacifique.

Le lendemain, nous partons pour la petite ville de Suchitoto, à un peu plus d'une heure de bus de San Salvador, paraît-il. Trois quarts d'heure de bus plus tard, nous arrivons au Terminal de Oriente. Encore une fois, il nous aura fallu demander à quelques personnes où nous devions descendre. Nous trouvons ensuite notre bus pour Suchitoto. Mais il y a beaucoup de monde sur les routes, et des travaux un peu partout. On irait probablement plus vite à pieds. C'est trois heures et demi plus tard que nous arrivons enfin à destination. Nous qui avions prévu d'y passer la journée, il est déjà 1 heure de l'après midi ... Nous voulions nous rendre à une cascade, l'office de tourisme nous indique le bureau de police où nous pouvons demander à quelqu'un de nous accompagner, car les lieux sont trop dangereux pour y aller seuls. Nous y allons donc, mais nous tombons face à une scène presque amusante. Le marchand de glaces s'éloigne en agitant sa clochette, et, dans le bureau, les 6 policiers sont vautrés dans des fauteuils, une grosse glace dans la main. Quand la personne qui nous accueille, derrière sa crème-glacée, leur demande lequel d'entre eux veut nous accompagner, aucun ne se porte volontaire. "Revenez plus tard". Nous ne reviendrons pas, on va les laisser manger leur goûter tranquilles. A la place, nous allons à pieds nous détendre au bord du lac. Nous découvrons le calme de cette jolie ville, et passons un peu de temps face au lac Suchitlan, avant de rentrer. Là encore, il nous faudra trois heures de bus. Et trouver sa correspondance dans le noir, sans voir les numéros des bus, est encore une épreuve !

Pour aller au Volcan Santa Ana, nous prenons donc le bus tôt le matin, afin d'avoir une chance d'être sur place pour la randonnée guidée de onze heures (car, pour une question de sécurité, il n'est pas autorisé de marcher seul). Nous devons rejoindre le Terminal de Occidente, et nous loupons notre arrêt... Après avoir repris un bus dans l'autre sens, une femme nous indique gentiment la route pour trouver le fameux Terminal (bien caché, il faut le dire!). Nous y trouvons notre deuxième bus. Il nous dépose à un croisement, où nous devons prendre un troisième bus qui nous déposera au volcan. On se demande encore une fois si il arrivera au bout du parcours, étant donné son âge et son état, mais si : il est dix heures quand nous descendons à Santa Ana. A onze heures, nous partons donc avec notre guide et un groupe de jeunes locaux pour quatre heures de marche. Après quelques arrêts à de jolis points de vue, nous arrivons au sommet au bord d'un cratère rempli d'une eau fumante bleu-vert à 85°C. La vue sur le lac et le volcan Izalco de l'autre côté est elle-aussi magnifique.

Aller au volcan San Salvador fut égalament une grande aventure d'autobus ! (ça devient une habitude !) Nous prenons un premier bus jusqu'à Santa Tecla. C'est jour de marché, le bus passe où il peut, et nous devons demander aux passagers pour nous arrêter au bon endroit. Ensuite, nous demandons directement aux passants où trouver le bus qui nous emmènera au volcan. On nous répond avec un grand enthousiasme, tout le monde parle en même temps, mais personne n'indique la même direction... Finalement, c'est un vieil homme, vendeur de cacahuètes qui nous proposera de le suivre jusqu'à l'arrêt de bus. Nous pensions que l'affaire était enfin réglée, mais voilà, en pleine montée, de la vapeur et de l'eau se sont mis à jaillir à côté du conducteur, puis l'avant du bus s'est mis à fumer, et nous sommes tombés en panne. On a décidé de marcher, mais une femme nous prévient que c'est encore loin. Alors que nous attendons le prochain bus un peu plus haut et hésitons même à faire demi-tour, un couple nous propose de nous emmener en voiture. Nous finissons donc par arriver sur place. La balade nous mène à un cratère dans lequel on peut voir un autre petit cratère. Pour le retour, nous sautons dans un pick-up pour redescendre à Santa Tecla. Au moins lui, il ne tombe pas en panne !

La Puerta del Diablo

Une rue de Suchitoto

Le lac Suchitlan

Volcan Izalco

Le cratère du Volcan Santa Ana

Quitte à passer Noël au soleil, nous décidons de nous rendre sur la côte Pacifique, à la Playa El Tunco, une petite ville animée, les pieds dans l'eau, et remplie de surfeurs. Comme il aurait été dommage pour notre récit que le trajet en bus se passe comme prévu, l'agence nous avait oubliés. Après une matinée d'attente, on nous envoie un taxi... Et nous arrivons tout de même à El Tunco ; il fait beau, il fait chaud, on entend les vagues, et l'auberge Mopelia est top, à moins de 50m d'une plage de sable noir... on pardonne, donc ! Le programme peut se résumer en quelques mots : se baigner, manger, se reposer dans des hamacs, se baigner, manger, se reposer, se baigner ... bref, vous avez compris le principe ! Un repas était organisé le soir de Noël et nous a permis de discuter avec les autres résidents, de tous horizons (et aussi de boire du vin, ça faisait longtemps !). Etant au pays des des grosses vagues et du surf, Antoine s'est laissé tenter par une leçon particulière, mais cela reste un sport difficile, et nous nous contenterons de louer un bodyboard pour le reste de la journée ! Avant de quitter El Tunco, on a mangé de la langouste, après tout ce sont les fêtes ! Surtout qu'ici, ça coute aussi cher qu'un plat de poisson, ça serait dommage de se priver ! Miam.

 

Nous quittons donc le Salvador, bronzés et reposés, comme après une semaine de vacances dans nos vacances ! Finalement, alors que nous n'avions pas prévu de l'inclure à nos plans, nous ne regrettons pas de nous y être arrêtés, car ce tout petit pays peu fréquenté par les touristes regorge de jolies surprises ! 11heures de bus nous attendent (Ah zut, c'est avec la même agence ... que va-t-il encore se passer ?), nous partons pour Leon, au Nicaragua.

Volcan "El Boqueron"

Auberge "Mopelia"

Playa El Tunco

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