top of page
CHILI : 05 FEVRIER - 14 MARS 2014

Nous voilà au Chili. Après un long vol depuis le Panama, nous atterrissons à Santiago... sans nos bagages ! Il est tard et nous sommes attendus, mais nous devons faire les démarches nécessaires à l'aéroport. C'est donc très légers, que nous posons nos valises... euh... que nous arrivons chez Estelle et Felipe. Fort heureusement, nous avons le kit de survie de la compagnie (soit un calecon, un tee shirt, une brosse à dents, un minuscule dentifrice et un rasoir. Ouf nous sommes sauvés !). Nos bagages arriveront trois jours plus tard, il semblerait qu'ils n'aient même pas quitté l'aéroport de Panama. Ce passage désagréable oublié, l'invasion Francaise continue ! Ce sont Martine et Patrick, puis Amandine, Eric, Muriel et Sylvain qui débarquent pour deux semaines.

C'est donc à 10 que nous nous promenons dans les rues de Santiago, entre monuments historiques, rues colorées, et surtout restaurants et apéros au Pisco (pour ceux qui ne connaîtraient pas, c'est l'alcool local à base de raisin) ! Une chose est sûre au Chili, on ne mourra pas de faim ! Une balade au Cerro Santa Lucia pour digérer, et le soir un "terremoto" à la Piojera pour bien dormir (la Piojera est un bar Populaire et très fréquenté, dans lequel on vous sert des "terremotos" d'un demi-litre, soit une louche de glace à l'ananas arrosée -délicatement- de vin blanc et de grenadine ou de fernet... Salud ! * démonstration *). C'est à cela que ressemble la vie à Santiago.

Alors que les quatre plus courageux partent pour un trek en Patagonie, nous prenons un bus pour la Serena avec Martine et Patrick. Nous arrivons à l'auberge, qui ne trouve pas notre réservation, et n'a plus de chambres. Nous irons en face, dans un petit hostal finalement très sympathique. Comme nous ne restons que deux jours, nous nous inscrivons à de petites excursions. Le premier jour nous traversons la Vallé del Elqui, où nous visitons d'abord une plantation de papayes, puis un barrage, avant de nous rendre à la fabrique de pisco et la dégustation tant attendue ! Sur le retour nous passerons par des petits villages entre lesquels nous pourrons de nouveau admirer la vue sur les vignes et les montagnes.

Le lendemain matin nous prenons la route pour rendre visite aux Pinguinos de Humboldt ! Lorsque nous arrivons à notre bateau après deux heures de route sur une piste défoncée, une grosse déception nous attend puisqu'en raison du mauvais temps la traversée risque dêtre annulée et est impossible pour le moment. Par chance une heure plus tard, on nous annonce que nous pouvons partir et nous commencons par débarquer sur la très jolie Isla Damas, sans le soleil, mais avec les cactus, les oiseaux et la jolie vue sur le Pacifique où malgré le froid, Martine et Patrick n'ont pas résisté à tremper leurs pieds pour la première fois. Ensuite, notre bateau nous emmène entre les rochers où vivent des centaines d'oiseaux, dont de très jolis pélicans et des colonies de petits pingouins. Sur le trajet, nous croisons un lion de mer et un groupe de dauphins.

Nous passons ensuite deux jours dans la très jolie ville de Valparaiso. Nous sommes tous conquis par ses rues colorées, ses escaliers, et son port animé. Nous visitons la maison du poète Pablo Neruda, remplie d'objets insolites et souvenirs de ses voyages, et dont la vue sur l'océan et la ville donne envie d'y rester. Une balade en bateau dans le port nous permet d'observer Valparaiso d'un autre point de vue, avant de repartir pour Santiago, d'où nous prenons l'avion dès le lendemain en direction du désert d'Atacama.

Nous aterrissons tous ensemble à Calama, d'où, après avoir attendu une heure pour qu'une personne se pointe au guichet du loueur de voitures, nous prenons la route vers San Pedro de Atacama. Nous sommes bien dans un desert : il n'y a pas grand chose à l'horizon à part des montagnes et c'est sec, très sec. Nous logeons à la Casa de los Musicos, un petit hostal très familial où nous sommes accueillis par Brigitte et Miguel. La guitare au dessus de la porte gratte quelques notes pour souhaiter la bienvenue, les deux chats ouvrent un oeil pour voir qui entre, et Miguel repeint les murs de toutes les couleurs, entre les objets insolites et dépareillés qui créent toute l'ambiance du lieu. L'organisation et la déco n'ont ni queue ni tête, mais on y passe un bon moment, et quand le fils de Miguel se met au piano, on reste bouche bée. Puis nous marchons tous ensemble dans les rues poussiéreuses de San Pedro, le long des boutiques d'artisanat et des restaurants aux bonnes odeurs d'empanadas.

Le premier jour, nous partons pour le Salar d'Atacama, où nous faisons un premier arrêt auprès d'une lagune entourée de sel. Le panorama nous laisse sans voix, et le sel craque sous nos pieds. Nous poursuivons vers une autre lagune où nous pouvons nous baigner. L'eau y est tellement salée qu'on y flotte totalement. Comme le soleil tape dur, cette petite pause refraîchissante est la bienvenue ! Et nous avions sur nous une telle quantité de sel en sortant qu'on a bien apprécié les douches installées à la sortie. Nous rejoignons ensuite une grande étendue de sel recouverte par une fine couche d'eau. Líllusion est amusante, on dirait que nous marchons sur l'eau ! Nous en profitons pour faire quelques pauses photos originales et partons manger dans un village tout proche. Láprès-midi, nous arrivons sur une lagune remplie de flamants roses. Ceux qui s'envolent tout près de nous offrent un superbe spectacle en déployant leur jolie couleur au-dessus de nos têtes.

Le lendemain, direction la Vallée de la Luna. Mais avant, un bon petit déjeûner s'impose ! Nous entrons dans un restaurant et attendons une heure et demie pour que tout arrive sur la table. Mauvaise pioche. Malgré tout cela nous arrivons enfin à destination pour admirer les roches orangées et les dunes de sable de la vallée. Le soir nous nous offrons un instant de détente dans les Baños de Puritama, une petite rivière à 30°C où il n'est pas désagréable de plonger quand le vent froid souffle en altitude. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons pour admirer les cactus géants qui bordent la route. Nous assistons le soir à une observation des étoiles dans le désert, ou le guide nous explique avec beaucoup d'humour et de clarté les constellations et planètes qui nous entourent, avant de nous laisser accéder aux télescopes.

Nous sommes les seuls participants lorsque nous partons le lendemain matin pour l'excursion au salar de Tara. A 4600m d'altitude il fait froid, mais comme toujours le soleil est au rendez-vous. Nous roulons en plein milieu du désert, il ný a pas vraiment de pistes, et parfois nous sommes seuls à des centaines de mètres à la ronde. Après avoir cherché des formes dans les rochers, nous nous arrêtons à de superbes points de vue. Nous avons même la chance de suivre quelques minutes le vol d'un flamant rose, en roulant à sa vitesse. Le midi, nous mangeons au soleil face à une lagune à l'arrière-plan de montagnes enneigées et où se baignent quelques flamants roses.

C'est encore très tôt le matin suivant que nous partons pour les geysers de Tatio. En altitude il fait -8°C, et c'est plutôt rafraîchissant ! Nous arrivons sur un groupement de geysers et de fumerolles, puis sur une piscine naturelle d'eau chaude. Les plus courageux oseront se mettre en maillot de bain pour une baignade. Pendant ce temps là le soleil se lève sur le volcan Tatio. Nous reprenons la route vers le village de Machuca. Sur la route nous nous arrêtons pour observer un groupe de vicuñas qui traverse devant nous. Nous nous promenons ensuite dans le village où les traditions se mêlent à un impressionnant afflux touristique ... Nous goûtons une petite brochette de viande de lama, et repartons vers San Pedro. Il est déjà temps pour nos Rezéens de s'en aller. On se dit au-revoir, la porte de l'auberge se referme en grattant toujours ses petites notes de guitare ... et nous, on se sent bien seuls tout à coup !

 

Santiago, depuis le Cerro Santa Lucia

La Vallée de Elqui

Isla Damas

¡ Los Pinguinos !

Rues de Valparaiso

San Pedro de Atacama

Le Salar de Atacama

Le Salar de Tara

Baños de Puritama

Un Vicuña

Nous prenons ensuite un vol pour Punta Arenas, en Patagonie Chilienne. Nous quittons la chaleur de Santiago pour le vent et le froid du bout du monde ! Nous passons une nuit à Punta Arenas avant de rejoindre Puerto Natales, à trois heures de bus, pour préparer notre trek. Nous envisageons de faire le célèbre "W" du Parc Torres del Paine. Mais pour cela, on a besoin de matériel, et ce ne sont pas les loueurs d'équipement de trek qui manquent, nous avons l'embarras du choix ! Pour 15000 Pesos (soit environ 20 Euros), nous avons une tente, du matériel de cuisine, chacun un gros duvet, deux tapis de sol et deux pantalon de pluie. Nous sommes maintenant prêts pour quatre jours de marche dans le parc. Nous savons que la météo est changeante en Patagonie et il est impossible d'obtenir des infos sur le temps à venir.

Jour 1. Nous laissons nos affaires à notre hôtel le samedi matin et partons avec notre équipement pour prendre le bus de sept heures et demie. Deux heures plus tard nous arrivons au parc. Les formulaires remplis et l'entrée payée (18000 Pesos par personne tout de même !) nous prenons le minibus qui nous dépose un peu plus loin au début de notre sentier. Les sacs à dos pèsent leur poids (hé oui, c'est le prix à payer pour avoir un bon gros duvet, et ne pas payer des fortunes pour dormir en refuge) mais nous sommes hyper motivés : il paraît que la Patagonie c'est magnifique, et puis on adore marcher ! Il fait gris, il y a du vent, et on caille sévère, mais pas de panique, on nous a promis que le soleil n'était jamais loin ici... Et il commence à pleuvoir, et puis en regardant bien, ce n'est pas de la pluie mais de la neige. On se disait bien qu'il ne faisait pas chaud ! Comme prévu, le soleil refait son apparition par intermittence et nous arrivons comme ca, entre deux averses, au refuge El Chileno. Le temps s'est complètement gâté, il neige vraiment, et le ciel est complètement couvert. Nous montons la tente, et, totalement gelés, passons profiter du poêle du refuge pour se r'echauffer en mangeant nos sandwichs. Puis nous partons tout de même aux célèbres Torres, à deux heures de marche du camping. Il neige toujours. Le souci c'est que plus on monte, plus il neige, et plus la neige tient au sol. Lorsque nous arrivons en haut, pas de Torres, seulement un gros amas de brume compacte... et de la neige, toujours. Le vent se lève, la neige s'accumule au sol et nous fouette le visage. Même si les paysages blanchis sont ravissants, nous sommes congelés lorsque nous arrivons au camping. Nous nous réjouissons à l'idée de prendre une douche chaude, mais ce soir-là la douche ne fonctionne pas. Tant pis, nous gardons notre bonne humeur et allumons notre réchaud (et zut, on a oublié le briquet !) pour manger une bonne soupe, en discutant avec d'autres campeurs gelés.

Jour 2. La nuit a été plus que fraîche, mais nous choisissons de nous lever de bonne heure, car il faut plier la tente avant d'entamer les huit heures et demie de marche qui nous attendent avec nos gros sacs à dos. Nous arrivons au premier refuge six heures plus tard, en début d'après-midi, où nous nous installons au chaud le temps de manger. Nous discutons avec deux américains qui nous disent qu'un nouveau refuge-camping a ouvert, près du camping gratuit (et donc sans douches et sans pièce chauffée) où nous avons prévu d'aller. Chouette, nous allons pouvoir nous doucher et nous réchauffer un peu ! Effectivement, deux heures plus tard, nous arrivons au fameux Refigio Francés, et nous descendons jusqu'à l'accueil d'un refuge pas terminé, en pleins travaux, où on nous répond qu'il n'y a pas d'emplacements de camping. On remonte donc jusqu'au sentier pour rejoindre le Campamento Italiano, au pied de la Vallé Francés. La vallée est fermée depuis deux jours à cause des conditions méteo, mais nous avons espoir, le soleil a fait son apparition toute la journée. Le camping est très sombre, et la nuit, de petites souris viennent vous rendre visite (et faire des trous dans notre pain de mie ...). La pluie commence à tomber, et tomber, et tomber encore...

Jour 3. Le lendemain matin, nous sommes trempés, notre matériel aussi, et la vallée est toujours fermée. Un bruit : une avalanche dans la Vallé Francés. Ok, on n'insiste pas, c'est VRAIMENT fermé. Et d'ailleurs, on ne voit pas les montagnes derrière tous ces nuages. Nous louperons donc ce que certains qualifient du plus bel endroit du parc. Tant pis, la journée donc racourcie des six heures de marche prévues dans la vallée, nous arrivons de bonne heure au camping Paine Grande, où nous profitons d'une des meilleures douches chaudes de notre vie, après avoir monté la tente en essayant de ne pas s'envoler à cause du vent. Le camping est vraiment en plein vent, mais au moins cela ná pas mis longtemps à sécher la tente trempée de la veille.

Jour 4. Pour ce dernier jour de marche, nous décidons de monter jusqu'au Glacier Grey. Nous laissons notre gros sac au refuge et partons le matin, sous la pluie, pour le glacier. Le vent souffle très fort, il est parfois difficile de marcher, mais nous arrivons un peu moins de quatre heures plus tard au point de vue, duquel nous  voyons malgré les nuages límpressionnante étendue de glace, et les icebergs bleus à ses pieds. De retour le soir au camping, nous récupérons nos affaires et il est temps de prendre le bateau qui va nous amener à notre bus de retour. Fatigués et un peu décus de ne pas avoir pu tout voir, nous rentrons à Puerto Natales. La météo malheureusement ne se choisit pas, cela fait partie du voyage !

 

De retour quelques jours sur Santiago, nous entreprenons une petite randonnée au Cajon del Maipo avec Estelle. Nous passons tout le trajet dans un 4x4 avec des personnes âgées, et avons connaissance de tous les derniers ragots des villes voisines lorsque nous arrivons à destination. Quelques heures de marche plus tard, le temps se gâte lorsque nous redescendons, et nous achetons les meilleurs empanadas du Chili (écoutons Estelle et Felipe, ils savent de quoi ils parlent!) sur le chemin du retour.

Le sentier vers les Torres

Le Glacier Grey

Camping Paine Grande

bottom of page