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PANAMA : 18 JANVIER - 05 FEVRIER 2014

Nous prenons un bus au terminal de Cahuita, au Costa-Rica pour la frontière avec le Panama. Deux heures plus tard nous y sommes, il faut maintenant passer au bureau pour le tampon de sortie, et ça peut être long, vu les files d'attentes. Là un jeune homme nous dit qu'il y a de la place dans son minibus et nous fait un prix pour nous emmener directement à Bocas del Toro, nous évitant d'avoir deux bus à prendre. Nous ne réfléchissons pas trop longtemps et acceptons son offre. Nous rejoignons le Panama par un pont délabré enjambant la frontière. Une heure plus tard (non, ici non plus, ils ne sont visiblement pas stressés au travail), nous avons payé nos taxes d'entrée et pouvons enfin poursuivre notre route. Le minibus nous dépose à l'embarcadère où nous prenons une lancha pour la Isla Colon, l'île principale de l'archipel de Bocas del Toro.

Nous n'avons pas réussi à reserver une chambre à Bocas... et nous sommes samedi. Nous tentons notre chance dans plusieurs auberges avant de trouver enfin une chambre rustique mais propre. Puis nous partons à la découverte de la ville et après avoir hésité, réservons une excursion pour le lendemain, autour des différentes îles.

Nous montons à bord de la lancha qui nous transportera d'île en île tout au long de la journée, et partons d'abord vers la Bahia de los Delfines, qui comme son nom l'indique permet d'y rencontrer quelques dauphins. Ils ne sont pas difficiles à repérer puisqu'il n'y avait pas moins de vingt bateaux agglutinés autour... Mais nous avons quand même pu les observer un moment avant de filer vers la mangrove, puis vers deux fabuleux récifs de corail pour y faire du snorkeling. Les fonds marins sont magnifiques, et le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne manque pas de poissons par ici ! Nous repartons ensuite vers Red Frog Beach, où nous n'avons croisé aucune de ces fameuses grenouilles rouges, mais avons pu nous baigner dans les vagues chaudes de cette très belle plage.

Le matin suivant, nous prenons le bus pour Bocas del Drago, de l'autre côté de l'île. Nous marchons d'abord jusqu'à la Playa Estrella, connue pour la présence de nombreuses étoiles de mer, en longeant les plages entre mer turquoise et cocotiers. Ensuite, nous trouvons un petit coin de sable désert entre deux cocotiers, pour y poser nos serviettes, et sauter dans l'eau. Si vous cherchiez un coin de paradis, on l'a trouvé !

Le temps étant très changeant, le soleil de la veille nous a abandonné laissant place à la pluie et au vent, lorsque nous nous rendons à la Isla Bastimientos, beaucoup moins touristique et plus traditionnelle. Nous envisageons de marcher jusqu'à la plage par un sentier indiqué dans les guides. Pas si facile que ça à trouver, puisque nous avons du demander à plusieurs personnes, traverser le cimetière, et nous retrouver dans des propriétés privées avant qu'un homme nous conduise gentiment au début du sentier. Il pleut toujours, et nous sommes dans la jungle, de la boue jusqu'aux chevilles, quand nous voyons la plage, et ses très grosses vagues, dans lesquelles on a même hésité à se baigner, vu la force du vent. Mais nous étions trempés par la chaleur et l'humidité, et complètement boueux, on n'a pas résisté.

Nous prenons une lancha puis un bus pour rejoindre la ville de Boquete. Nous mettons un certain temps à trouver l'Office de Tourisme à l'extérieur de la ville, et une fois sur place, montons jusqu'à son mirador pour observer la vue sur la verdure environnante. Le lendemain, nous prenons un bus pour le sentier El Pianista. On rencontre en bas le husky qui se prendra pour notre guide durant tout le parcours, et prendra son rôle très à coeur. Nous marchons avec lui trois heures, au bout desquelles nous n'avons pas pu nous empêcher de lui donner quelques biscuits en guise de "propina".

Le sentier des Quetzals étant vraiment long, nous décidons de faire le "Pipeline trail", qui mène à une cascade. Nous montons à bord du minibus bondé qui nous dépose le long d'une route. "Cascade" à gauche. "Cascade" à droite aussi. Nous irons à droite. Après avoir marché le long d'une route nous arrivons à une propriété, on nous fait payer un droit d'accès pour le sentier qui mène à trois cascades. Et du coup, nous ne savons toujours pas où se situe le fameux "Pipeline trail" ...

Le passage de la frontière !

Bocas del Drago

Isla Bastimientos

Playa Estrella

Buen guia !

De Boquete, nous décidons de rejoindre Santa Fé en bus. Nous passons une heure à écouter du reggaeton debout dans le "chicken bus" qui nous dépose à David (de quoi se sentir au plus près de la population, la chaleur humaine, y'a que ça de vrai !), où nous prendrons un autre bus pour Santiago, pour enfin prendre celui qui nous déposera à Santa Fé. Enfin arrivés, nous cherchons un hôtel, et posons finalement nos bagages au bord d'une prairie, avec vue sur les montagnes, ce qui reflète bien l'ambiance globale de cette petite ville, encore peu fréquentée... Pour la verdure et le calme, nous sommes servis ! Comme il y a peu de touristes, le choix de restaurants est restreint. C'est l'occasion de s'attabler avec les locaux et de manger pour deux, avec boisson, pour à peine 4 euros (bon, pour ce prix là, c'est gastronomie locale : riz, poulet, haricots ! Mais ça tient au corps !)

Un couple de perroquets verts nous survole, le soleil se couche sur les montagnes, et plus tard dans la soirée,les étoiles brillent de mille feux. Nous décidons d'aller marcher un peu pour profiter de ce que Dame Nature veut bien nous offrir. Un sentier bordé d'orangers et de bananiers nous mène à une cascade ou nous nous offrons une petite baignade rafraîchissante. Les moustiques sont aussi de la partie (vive la campagne !) et comme il y a une alerte à la dengue, un camion sillone la ville pour vaporiser des produits le long des rues, le soir (à l'heure du repas, près de la terrasse du resto, mais non, ce n'est pas toxique !).

Le lendemain, nous profitons du petit déjeuner à l'hôtel (l'omelette aux oignions à 8h du mat' c'est encore assez difficile...) et prenons la route pour la Capitale.

Vue de l'hôtel à Santa Fé

Panama Ciudad ; un nombre ahurissant de grands buildings côtoient de très près un centre coloré de style colonial, devant lequel on construit des routes partout au dessus de la mer. Le Casco Viejo est pourtant inscrit à l'UNESCO, et on comprend vite pourquoi en marchant dans ses rues, dont l'architecture est particulièrement riche (ah, si seulement il n'y avait pas cette horrible route en construction, on pourrait même profiter d'une jolie vue sur la mer...). Nous longeons à pied le bord de mer pour atteindre la vieille ville, avant de nous rendre en taxi jusqu'au célèbre Canal de Panama. Un panneau affiche les nouveaux tarifs à partir du 1er février 2014. Nous sommes le 30 janvier, nous payerons $8,00 chacun. Dans deux jours, ça sera $15,00. Ah, oui, quand ils augmentent les prix, ici, c'est du sérieux ! Nous arrivons au moment ou un énorme bateau arrive de l'Atlantique pour passer les écluses. Nous observons alors le lent processus et toute l'organisation de ce passage vers l'océan Pacifique. Le musée nous apprend aussi beaucoup de choses sur la construction de ce canal, et sur ses évolutions, notamment sur les nouvelles écluses plus grandes en construction, qui permettront bientôt de faire passer de plus gros bateaux.

De retour à notre hôtel, nous réservons notre séjour aux îles San Blas pour les jours à venir.

Les San Blas sont un archipel de plus de 300 îles, gérées par les Kunas, une communauté indigenne indépendante. Nous partons en Jeep jusqu'à l'embarcadère. On nous accueille avec une petite taxe de $10,00, puis une autre de $2,00. Ensuite nous prenons une lancha jusqu' à Senidup, l'île sur laquelle nous passerons trois nuits. On obtient deux lits dans une cabane dortoir, où nous ne serons finalement que tous les deux. La "cabaña" est rustique, c'est le moins que l'on puisse dire : lits dépareillés, sol en sable, murs en bambous, toit en feuilles de cocotiers et rafistolages en toile cirée.

C'est à partir de là que le temps s'arrête. L'île doit faire 50m de diamètre. Peu importe où l'on regarde, on voit l'océan, et cette mer bleue turquoise bordée de sable blanc. Seules recommandations, venir manger quand on entendra quelqu'un souffler dans le coquillage, et faire attention aux noix de coco, car elles peuvent tomber des arbres. En fait, on se laisse vite aller au rythme Kuna ... La glandouille est le maître mot, et sur un si petit espace, c'est entre la plage, la baignade et le terrain de volley que ça se passe. Le deuxième jour, nous partons pour l'excursion snorkeling, qui nous permet de barboter dans une piscine naturelle avec de très grosses étoiles de mer, et d'observer à bord de la lancha la beauté et la variété des îles alentour. Hé oui, même celle des dessins animés est là, avec un seul et unique palmier dessus. C'est à couper le souffle. Et pour terminer, nous accédons à la Isla Perro, au pied de laquelle nous irons explorer une épave littéralement remplie de poissons tropicaux.

Nous passerons la dernière nuit dans une tente. L'hôtel nous avait prévenus, l'organisation n'est pas le fort des Kunas ! Et lorsque nous avons vus que toutes les cabanes affichaient complet pour la nuit suivante, nous avons eu un doute sur la prise en compte de notre réservation... On nous répond qu'il faut partir car le samedi, des groupes arrivent et il n'y a plus de place, car nous n'avions réservé que pour deux nuits. Nous leur montrons leur cahier de réservations dans lequel il est bien écrit trois nuits. Ils nous proposeront finalement une tente. Quand nous verrons l'afflux impressionnant de touristes le samedi matin sur ce si petit espace, nous comprendrons vite. Et nous comprenons aussi qu'il est temps pour nous de partir, un peu nostalgiques des premiers jours tranquilles sur Senidup, face à cette masse compacte et bruyante de Panaméens en weekend.

Ciudad de Panama

Canal de Panama

Isla Senidup

Notre "Cabaña"

Un homme échoué sur une île déserte ...

De retour à la ville de Panama, nous avons poursuivi notre visite de la ville par le Parque Natural Metropolitano, qui offre une promenade sympathique dans la forêt, permet d'apercevoir quelques animaux, et offre une vue sur les gratte-ciels de la ville. Le musée situé dans la vieille ville qui raconte l'histoire du Canal de Panama apporte aussi beaucoup d'informations complémentaires à celui situé au pied du Canal lui-même. Et bien sûr, nous ne pouvions pas traverser le marché aux poissons sans nous attabler autour d'une assiette de "Pescado frito"et de "patacones" (ce sont des bananes plantain aplaties et frites, qu'on mange à peu près avec tout au Panama).

 

Notre vol pour le Chili est réservé depuis longtemps, deux semaines en famille nous attendent, avant de poursuivre notre route. C'est donc par le Chili que nous commençons notre découverte de l'Amérique du Sud.

Chao, Panama !

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