top of page
GUATEMALA / HONDURAS :
15 NOVEMBRE - 17 DECEMBRE 2013

Nous aurions pu passer du Mexique au Guatemala par nos propres moyens, en se débrouillant (débrouiller, oui, vraiment c’est le mot !) avec les transports, et les formalités, et en plus c’était moins cher. Mais on a choisi l’aide d’une agence, et on a bien fait, car même de cette façon là, la route de Palenque à Flores ressemble à un épisode (de 10 heures, quand même) d’Indiana Jones ! Tout commence à 6h du matin, dans un minibus Mexicain, avec d’autres touristes en route eux pour une excursion à  Yaxchilan. Le chauffeur nous dépose devant le bâtiment où nous devons payer la taxe Mexicaine de sortie (250 Pesos par personne). De là, nous quittons le groupe, et on nous guide vers un ponton où nous embarquons à bord d’une Lancha. En face, c’est le Guatemala. Nous descendons côté Guatémaltèque avec une sensation de grande solitude … que faisons-nous, maintenant ? Derrière nous, l’eau, devant nous, pas grand-chose à part des enfants qui jouent, des cabanes et un sentier de terre. On nous remet un ticket, nous supposons que c’est pour le bus. Effectivement un bus arrive (ah oui ce n’est pas le même confort ! « Il date de 1993, nous dit le chauffeur, mais il ne tombe jamais en panne… ok, alors c’est parti ! Â»), et nous jetons nos sacs à bord avant d’embarquer. De là, nous partons pour 4 heures de piste non goudronnée, avec des trous, des bosses, de l’eau, enfin tout ce qu’il faut pour un 4x4, pas pour un bus touristique défoncé. Au bout d’1h30 nous faisons un arrêt au bureau de l’immigration qui tamponne notre passeport, et nous fait payer la taxe d’entrée au Guatemala (40 Quetzals par personne). Puis c’est reparti, pour les 2h30 restantes sur cette piste au milieu de nulle part, en évitant les trous, mais aussi les cochons, les chiens errants, les vaches qui se promènent ici. Quand enfin nous arrivons sur une route goudronnée, le conducteur a faim (et nous plus vraiment, après cette expérience « shaker Â»), donc nous faisons une pause au Pollo Express du coin avant de repartir. Après les efforts remarquables de notre guide pour vendre les excursions de son agence et un arrêt à son bureau pour prendre les réservations, nous arrivons enfin à Flores. Le soleil se couche, il est 18 heures, et nous devons encore trouver l’auberge. L’aventure Guatémaltèque commence donc ainsi !

Il serait dommage de venir à Flores sans visiter Tikal, la grande capitale Maya. Nous réservons le transport la veille auprès de notre auberge. Le matin donc, nous prenons un minibus qui nous dépose à 1h de là, sur le site archéologique de Tikal. Nous nous enfonçons dans la jungle et rencontrons quelques koatis curieux, des rongeurs bizarres (de la forme d’un gros lapin mais avec de toutes petites oreilles), des papillons colorés, des oiseaux, des fourmis, des moustiques, des renards, et aussi des singes araignées (il parait qu’ils s’amusent parfois à déféquer sur les touristes trop curieux, ce que nous n’avons pas expérimenté par chance !). La taille du site est impressionnante et l’escalade d’une grande pyramide offre une vue panoramique sur l’immensité de la jungle. Certaines sont encore enfouies, on les devine sous la végétation.  Nous avons également fait le tour de l’île de Flores à pied. Au bord de l’eau plusieurs personnes se baignent et sautent des pontons. Notre auberge (Hostal Los Amigos) se situe sur l’île, dans une de ses rues étroites et pavées. Et si nous devions vous recommander un endroit, cette auberge est vraiment une super adresse ! Les chambres sont très correctes, et le bar y est très agréable, avec une bonne cuisine, et une super ambiance.

Puis nous prenons la route (toujours en minibus) pour Lanquin, près de Semuc Champey, un site avec des cascades et des bassins d’eau bleue turquoise. Pour se rendre de Lanquin à Semuc Champey, il faut prendre un pick up, où nous nous entassons debout dans la benne à l’arrière. Là encore, pas de route mais une piste défoncée, pendant 1h, il suffit de bien se tenir et de n’écraser personne ! Nous grimpons ensuite jusqu’au mirador d’où il y a une vue saisissante sur ces bassins dont la couleur est effectivement assez incroyable ! Après avoir bien transpiré dans la jungle, difficile de résister à l’eau fraîche et claire des bassins pour une petite baignade ! A côté nous avons voulu visiter les grottes de Lanquin. Nous prenons un Tuk-tuk (sorte de moto-taxi) qui nous y dépose, on nous donne une bougie et nous entrons dans un site obscur, glissant et gluant. Par chance nous avons une lampe de poche car la bougie fournie à l’entrée se consume vite (et des gouttes d’eau tombent un peu partout) et il n’y a pas la moindre source de lumière. Evidemment, nous n’avons rien vu des grottes, puisque comme on vous l’a dit, nous sommes dans l’obscurité totale. Et les marches glissantes et irrégulières ne rendent pas le parcours plus facile. Bon on a bien entendu quelques chauves souris, et aperçu la silhouette de quelques stalactites … mais il faut bien dire qu’on n’a pas bien compris l’intérêt du lieu, sans lumière.

En face, le Guatemala

Flores

Tikal

Un koati, à Tikal.

Semuc Champey.

Nous avons choisi de nous attarder à Antigua pour deux semaines de cours d'espagnol. Ici le prix des écoles défie toute concurrence, et comprend également un hébergement chez l'habitant avec trois repas par jour. Retour donc à l'école, avec chacun notre prof particulier pendant 4h tous les matins (et des devoirs tous les soirs !). Nous avons donc du temps pour visiter la ville, et les volcans qui l'entourent. Nous partons pour une matinée sur le volcan Pacaya, malheureusement particulièrement dans la brume ce jour-là. Sa dernière grosse éruption date de 2010, et avant il était possible d'y apercevoir des coulées de lave... aujourd'hui, Monsieur Pacaya se repose, mais il est toujours possible de griller quelques guimauves dans les trous du sol ! Le Guatemala étant le pays du café et du chocolat, un détour par les plantations de café et le musée du chocolat s'imposent, avec bien sûr, fabrication et dégustation à la clé ! Au musée du chocolat, nous avons assisté à un atelier complet de fabrication de la fève de cacao, à la dégustation finale ! Ce fut également l'occasion de goûter au premier chocolat chaud du monde : une sorte de thé Maya, à base de cacao, de piment, de miel et d'eau chaude, que l'on boit comme un alcool fort, cul sec ! (hé oui, ça arrache !).

 

 

Et puis, nous avons entrepris une excursion de deux jours sur les volcans Acatenango et Fuego. Nous partons le samedi matin pour l'ascension de l'Acatenango, journée fatigante, car la pente est raide (pourquoi faire des lacets quand on peut monter tout droit, franchement ?), et là haut il fait vraiment froid. Après 5h de marche, nous sommes à 3500m d'altitude et il est temps de planter les tentes. Nous passerons la soirée à grelotter au coin du feu dans les nuages au son des éruptions du Fuego (mais pour la vue, c'est raté !). Le dimanche matin, après un réveil à 4h, c'est reparti pour quelques heures de marche (de nuit bien sûr, pour faciliter la tâche), pour atteindre le sommet du Fuego au lever du soleil. On nous avait prévenus, il fait froid en haut, et même très froid ! Et après une telle montée, nous sommes tous exténués ! Pourtant il faudra bien redescendre ! Et justement, après le rangement de notre campement, nous partons pour 3h de descente intensive... Quelques jours après les courbatures sont là pour nous rappeler cette expérience volcanique ! C'est clairement la rando la plus difficile qu'on ait faite jusqu'à présent : les pentes très raides, le froid et le vent glacial, le poids du sac à dos, les effets de l'altitude... Mais tout cela en valait la peine, les grondements sourds des éruptions du Fuego, et les projections de lave visibles de nuit sont assez impressionnants. Quant à la vue de là haut, quand les nuages sont partis, elle est à couper le souffle.

Vue sur Antigua

Fabrication du chocolat au Museo del Chocolate

Fruits du café

Notre campement sur l Acatenango

Le sommet du Fuego

Avant de quitter Antigua, nous assistons à une cérémonie un peu spéciale : le bûcher du diable! Un foule assez impressionante s'est rassemblée autour du diable recouvert de pétards et aspergé d'essence. C'est le maire lui même qui allume le tout au son d'une fanfare.

 

Nos derniers jours au Guatemala, nous les avons passés autour du lac Atitlan, très beau lac situé entre trois volcans avec une dizaine de petits villages sur ses rives. Au programme donc, petit tour en bateau sur le lac pour visiter les villages voisins et parcours de tyroliennes géantes!

Le lac Atitlan

Le Honduras

Nous faisons une escale à Copan, au Honduras, afin de visiter les ruines qui effectivement valent le coup d'oeil. On peut y voir des batiments et des stèles particulièrement bien conservés. A l'entrée du parc, des perroquets ont été réintroduits en milieu naturel et volent en toute liberté au dessus de nos têtes. Nous avons également visité Macaw Mountain, un parc avec des oiseaux tropicaux, qui vous saluent parfois d'un rauque mais sympathique "Hola" ! Ici les papillons sont nombreux et il n'est pas rare de croiser un grand papillon bleu ou un couple de petits papillons "zèbres" ... Nous avons donc décidé d'en savoir un peu plus à la Casa de las Mariposas, où l'on peut les observer de l'oeuf à la grande "volière" qui les accueille ensuite. Nous avons également dédié une matinée à une balade à destination de la cascade Rubi. Une balade... enfin, après un trajet à dos de pick up, un parcours étonnant dans les herbes hautes, la boue, les rivières et avec des passages sous des clôtures barbelées ("mais... c'est vraiment par là le chemin ?" - "Oui, tout à fait, et ensuite, on traverse cette rivière", répond le guide, machette en main, en rasant les quelques orties qui nous barrent la route). La cascade ne paye pas de mine mais le chemin avait quelque chose d'amusant.

 

Après ce court passage au Honduras, il est déjà temps de prendre nos billets pour le Salvador, les fêtes approchent, et nous allons y passer Noël.

bottom of page