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PEROU : 03 MAI - 26 MAI 2014

Nous arrivons à la frontière, et passons au bureau des migrations bolivien pour obtenir notre tampon de sortie. On nous demande le papier vert obtenu à notre arrivée... Eh bien justement, on ne nous l'a pas donné. Après nous avoir dit que ses collègues l'avaient certainement oublié, l'agent nous tamponne notre passeport après nous avoir fait payer une amende de 50 bolivianos chacun pour avoir "perdu" le fameux papier. Après notre entrée au Pérou, nous reprenons la route jusqu'à Puno, au bord du lac Titicaca. Nous partons le lendemain matin pour les fameuses îles flottantes. Nous débarquons sur ces incroyables îles en roseau. Le sol est souple et nous avons parfois même l'impression que nous pouvons passer au travers. Les bateaux qui la bordent sont eux aussi en roseau, tout comme les cabanes. On nous accueille avec une petite explication très automatique, puis des chansons en espagnol, en aymara et même en francais et en italien... Nous montons ensuite sur un des bateaux en roseau, pour rejoindre une autre île, sur lequel une petite fille récite elle-aussi des chansons dans toutes les langues de facon automatique. Nous repartons avec une drôle dímpression, quant à la gestion du tourisme sur ces îles, pourtant très intéressantes. Sur le retour, notre bateau se coince dans les roseaux, et nous mettons un certain temps à nous en démêler.

Nous arrivons en bus dans la célèbre ville de Cusco. Le taxi nous dépose à notre hôtel et nous découvrons notre chambre (ou plutôt cave) avec une certaine déception... Les fenêtres ne ferment pas car des cables relient des appareils de l'extérieur à une prise de la chambre. Nous changeons donc d'hôtel le lendemain, et partons à la découverte de cette ville pleine de touristes, certes, mais aussi pleine de charme et bâtie sur des fondations Incas.

Le temps de réserver notre billet et de prendre tous les renseignements nécessaires, nous partons pour le Machupicchu. Deux solutions s'offrent à nous : soit nous optons pour le chemin classique, facile et rapide, et sacrifions une part gigantesque de notre budget dans un billet de train ; soit nous sacrifions une journée en crapahutant dans les transports locaux, et utilisons nos jambes devenues super balèzes depuis le temps. Nous optons pour les économies, et partons donc sur les conseils de la charmante hôtesse de l'office de tourisme prendre le bus de 5h du matin pour Santa Maria, car il faut déjà six heures pour y arriver. Nous arrivons au terminal de bus, et découvrons que les premiers bus ne partent en réalité qu'entre 7h et demie et 8h. Nous attendons donc un moment avant de partir, enfin, en direction de Santa Maria. Après avoir attendu que le chauffeur change une roue sur le bord de la route, et passé six heures dans ce bus délabré, nous arrivons enfin. De là, nous prenons un taxi collectivo pour Santa Teresa. Serrés à quatre à l'arrière, en mode pilote de course sur pistes étroites de montagne, nous arrivons une heure plus tard sains et saufs. Une petite pause déjeûner à Santa Teresa, et nous reprenons un collectivo pour l'entrée du sentier où il nous reste encore 2h30 de marche avant d'arriver à Aguas Calientes. (On vous avait bien dit, la méthode économique n'est pas la plus courte) Nous longeons à pieds la voie ferrée et, de nuit, apercevons enfin la ville où nous passerons la nuit. La ville est bordée d'hôtels tous neufs et de restaurants, et traversée par la ligne de chemin de fer. Compte tenu de la masse impressionnante de touristes en route pour le Machupicchu, nous suivons les conseils de notre Lonely Planet pour éviter la foule, et partons très tôt le lendemain matin pour grimper à pied jusqu'au site. Il y a des bus, mais c'est $19 de plus. C'est donc à 6h du matin, et avec nos jambes que nous atteignons l'entrée du Machupicchu exténués. La file d'attente énorme nous informe que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu ce raisonnement, et nous arrivons sur le site en même temps que la plus grosse partie des touristes de la journée...Malgré la foule, le site est exceptionnel. Nous voilà propulsés parmi les Incas, nous marchons autour de ces ruines et au-dessus, avant d'entamer l'ascension du Cerro Machupicchu. Nous grimpons donc pendant 1h30 jusqu'au sommet, par des escaliers abrupts... et profitons épuisés de la vue sur le Machupicchu, tout petit vu d'ici, et en face, le Waynapicchu et une superbe vallée. Après un pique nique bien mérité, il faut redescendre. Nous faisons un détour par le puente del Inca et profitons encore un peu du site avant d'entamer la descente qui nous mène à Aguas Calientes. Le lendemain, après une nuit de sommeil, il faut rentrer à Cusco. C'est donc par le chemin inverse que nous repartons tôt le matin, pour arriver à Cusco en fin d'après midi.

Las Islas Uros

Le Machupicchu

Cusco

La vue depuis le Cerro Machupicchu

Le lendemain nous décidons de marcher vers les ruines les plus proches de Cusco. En haut de la ville, nous accédons aux ruines de Sacsayhuaman, puis un chauffeur de taxi nous emmène à Tambomachay, Puca Pucara et Quenqo, trois autres sites Incas un peu plus loin. Avant de rentrer nous montons jusqu'à la statue du Christo Blanco qui surplombe la ville.

Nous participons ensuite à une excursion dans la Vallé Sagrado. Nous pensions que cela nous permettrait de voir plus de choses en moins de temps qu'avec les bus publics. Nous partons donc de bon matin dans un joli autocar touristique, au son des explications de notre guide au micro, vers la fameuse vallée. Une première escale devant des stands d'artisanat, et nous repartons direction Pisac. Le village d'abord, pour que nous ayions le temps de nouveau de flâner dans le marché artisanal, puis les ruines. Les ruines sont vraiment impressionnantes, au-dessus de terrasses et d'une superbe vallée. Nous visiterons en une demi-heure au lieu de quatre heure ce site plus grand que le Machupicchu. Un petit goût de trop-peu... Nous allons manger à l'écart du groupe et du buffet proposé par l'agence, puis partons en route pour Ollantaytambo, pour une visite guidée des ruines. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons pour une présentation de la fabrication des textiles artisanaux. Même si nous avons eu de bonnes explications dans le bus et sur les sites, il faut avouer que nous sommes un peu décus de cette journée... Les aléas des tours organisés !

Les ruines d'Ollantaytambo

Nous partons donc visiter les terrasses de Moray et les Salineras seuls ! Pour cela, nous prenons un collectivo, puis un taxi, qui nous attend pendant que nous nous promenons autour de ces impressionnantes terrasses circulaires, pour nous déposer à Maras. Nous partons ensuite du village pour une petite marche vers les Salineras, qui sont d'impressionnantes petites parcelles dans lesquelles arrive une eau salée, et dont les propriétaires récupèrent le sel. Puis nous continuons à pied jusqu'à Urubamba, où nous prenons un bus pour Cusco. Après cette jolie journée, nous devons partir pour Arequipa, une nuit de dix heures de bus nous attend.

Moray

Las Salineras

C'est de bon matin, vers 7h, que notre bus nous dépose au terminal d'Arequipa. Quelques minutes plus tard nous sommes à l'hôtel mais à cette heure là nous ne pouvons pas accéder à la chambre. Nous allons prendre un petit déjeuner en terrasse au-dessus de la très jolie Plaza de Armas et marchons un peu avant de rentrer nous reposer après cette nuit de bus. L'après midi, nous partons à la recherche de notre programme des jours à venir. Auprès des agences, nous obtenons des informations pour visiter le Canyon de Colca, l'incontournable de la région. Aucune des excursions proposées ne correspond à nos attentes... nous choisissons de ne pas le visiter. A la place nous trouvons une petite excursion pour la Ruta del Sillar, où nous partons donc le lendemain matin. Il s'agit de carrières de pierre blanche utilisée pour la construction des bâtiments de la ville. Nous sommes quasiment seuls, et après avoir marché dans un canyon étroit et observé les petroglyphes sur les parois, nous rencontrons un homme en train de travailler. Il nous explique comment il fait ses blocs de pierre, et nous raconte son parcours. Nous ne regrettons vraiment pas cette matinée, d'autant plus que des installations sont en cours, et que très bientôt, ce que nous étions seuls à visiter sera envahi par les groupes... Nous allons aussi au musée qui abrite Juanita, une momie trouvée congelée en 1995 sur le plus haut volcan de la région. Un guide nous explique en francais toute son histoire, pourquoi et comment les enfants retrouvés là-haut ont été sacrifiés, et nous comprenons encore beaucoup de choses sur les Incas. Nasca est notre prochaine destination, nous encaissons de nouveau presque dix heures de bus.

 

Ruta del Sillar

Nous partons à la découverte des mystérieuses lignes de Nasca. Mais l'avion, même s'il permet d'avoir un superbe point de vue au-dessus des lignes, est très cher. Nous irons donc seulement aux miradors qui n'offrent qu'une vue très limitée. Nous sommes impressionnés par ces lignes qui ne disparaissent pas depuis des siècles et qui restent encore un mystère pour tout le monde. Le lendemain, avant de repartir pour Huacachina, le responsable de l'hôtel nous propose de nous accompagner sur les sites alentours. Nous découvrons donc plusieurs acqueducs, ainsi que d'imposantes ruines, et un cimetière, qui nous plongent encore une fois au temps des Incas.

Les ruines de Cahuachi

Nous arrivons à Huacachina... il y'a du sable, des dunes à perte de vue, et pas grand chose autour. Et entre les dunes, une oasis. Le village se dresse autour d'une petite lagune. Nous louons une planche pour nous réessayer au sandboarding, en souvenir du Cerro Negro au Nicaragua. Un peu de bougie sous la planche, une bonne pente, et cette fois, ca glisse comme sur de la neige ! Le seul inconvénient c'est qu'une fois en bas il faut remonter, ce qui est vite épuisant !

Huacachina depuis les dunes

Ensuite, nous décidons de nous rendre à Paracas, pour visiter les îles et la réserve et voir quelques animaux. Le matin nous partons donc en direction des îles. C'est la saison des naissances chez les lions de mer, et nous verrons même des petits. Les otaries et les oiseaux sont aussi de la partie, nous revoyons même nos petits pingouins de humboldt déjà rencontrés au Chili. L'après midi nous partons en direction de la réserve, en taxi jusqu'au musée, puis à pied dans le désert, jusqu'à la très jolie plage de sable rouge où nous nous arrêtons pour observer les oiseaux et les vagues. Sur le chemin du retour, deux pêcheurs nous ramènent en voiture jusqu'à la ville, nous prenons place à côté des crabes, et parlons football ... on nous parle une fois de plus de "la cabeza de Zidane" qui est ici plus connu pour son célèbre coup de boule que pour son jeu.

Pingouins de Humboldt

Playa Roja

Nous partons ensuite pour Lima où nous ne nous attardons pas, le lendemain nous partons pour Trujillo, à dix heures de bus au Nord.

A Trujillo, nous visitons des vestiges de la culture Moche, datant d'avant les Incas, entre les IIIème et VIIème siècles. Après la visite du très intéressant musée, nous accédons à la Huaca de la Luna, une pyramide impeccablement conservée et encore en cours de fouilles archéologiques, qui fait face à la Huaca del Sol. La conservation incroyable de ses peintures est due au fait que génération après génération, les Moches reconstruisaient des murs par-dessus les anciens, en remplissant les étages inférieurs de briques, élevant ainsi la pyramide d'un étage entièrement nouveau. Sous des milliers de briques se cachent donc de superbes moulures et peintures murales. A la fin de la visite, nous arrivons devant le mur de ce qui était la place centrale, d'imposants gradins entièrement décorés, cachant eux-aussi derrière eux les murs des générations passées...

Puis nous partons pour les ruines Chimú de Chan Chan, précédant également les Incas. Malgré les dégâts causés par de très fortes pluies, il reste encore de grands murs et décorations typiques. Sur le chemin du retour, nous passons au musée qui nous en dit un peu plus sur ces peuples et leur mode de vie.

Détail d'un mur,

Huaca de la Luna

Le Pérou regorge encore certainement de merveilles que nous n'avons pas explorées, mais le retour approche, et l'Equateur a certainement beaucoup à nous offrir, pour ces dernières semaines de voyage... Adiós, Perú !

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